24 novembre 2023.
la cafetière ronronne sur le fourneau
dans la matinée de ma mémoire usée
j’ai peur d’oublier ses rayons du soleil levant
qui brillaient pourtant dans mes yeux d’enfant
aveuglés par le monde brutal des adultes
l’odeur du café de mon enfance malmenée
c’est la bouée dérisoire aujourd’hui
qui me donne encore l’envie d’écrire
tout seul à ma table dans ses volutes
comme au temps de mes premiers mots
je lui dois de survivre au parfum des maux
ceux des violences faites aux femmes
ceux des enfants martyrisés par les adultes
ceux des innocentes victimes des guerres
ceux des amours chaotiques mais vivantes
ceux des astres tristes qui nous regardent
ceux des moments difficiles partout aussi
la cafetière ronronnait sur le fourneau
le temps passe si lentement et si vite
le fourneau a disparu le bistro l’a remplacé
je sens toujours avec plaisir l’odeur du café
les mots s’échappent dans mes pensées
celles d’un passé parfois incandescent
avant d’aller écrire partout leur rythme
maladroite réponse de ma peine passée
que je pose ici ou là pour m’en souvenir
Texte et photo copyright Daniel Margreth.
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