26 décembre 2023.
les boules sont tombées
le sapin a perdu ses guirlandes
scintillantes
les jours reprennent le cours habituel
du temps
un air rythmé en ville
le blues du bar presque désert
mes doigts sur le clavier digital
à côté de mon double café
décidément le tempo de la cité s’égraine
jour après jour
qu’importe les affaires des hommes
la cité dévore ses habitants
petit à petit
son grand manteau du fric devant les yeux
ses vitrines aguicheuses à succomber
nous sommes devenus de pauvres enfants
rêvant d’objets brillants
la cité nous dévore tous
petits et grands
avec la consommation comme unique bréviaire
nous sommes devenus les victimes
consentantes
d’une espèce de tégestophilie généralisée
aveuglés par la publicité omniprésente
la grande déesse qui supplante tous les dieux
je dépense donc je suis
la tasse de café est vide
mon esprit aussi
Texte et photo copyright Daniel Margreth
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