8 janvier 2024.
Les reliques d’un passé révolu, encombrante mémoire intérieure, détruisaient le futur possible.
Toute l’histoire familiale non dite explosait en règlement de compte mortifère.
C’est ce qu’il me racontait en buvant son café… Lui, il avait envie de partir en silence, de renoncer à cet amour impossible pris au piège dans une famille en pleine souffrance depuis trop longtemps.
D’après lui, chacun pensait, dans un bruyant silence, que les autres avaient participé, à un moment ou un autre à son déchirement et que finalement ils étaient responsables de la longue maladie puis du décès du patriarche. Ils étaient tous rongés d’une culpabilité qui les dépassait totalement.
Lui, il voyait bien que sa présence catalysait les rancœurs anciennes.
Il pensait être arriver dans un fâcheux contretemps, un trou noir céleste, comme une accélération imprévisible du temps.
Je lui disais que la comète que nous observions ensemble allait peut-être disparaître et l’emporter derrière ce miroir temporel pour le sortir du trou noir…
Une fuite en silence pour ne pas rajouter de la souffrance au chagrin et la visite des nébuleuses galaxies à l’autre bout de l’univers, c’était le programme que je lui proposais pour renaître dans une autre vie avec des mots amoureux à l’infini…
Dans une autre vie, peut-être…
Texte et photo Daniel Margreth
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