4 février 2024.
Pas grand monde au bar de la Place des Halles ce matin, le dimanche démarre doucement. La musique est à la peine, perceptible uniquement par les esprits solitaires. Le double noir est déjà posé sur la table où je me suis assis dans l’angle au bout du comptoir. Les images colorées défilent sur l’écran et le serveur fume sa cigarette dehors…
les premiers mots m’échappent
dans l’instant glacial du dehors
l’urgence fonctionne parfaitement
lors d’une folie intense
en silence
t’écrire encore quelques mots inutiles
juste quelques mots pour elle
qui ne les lira jamais plus
pour son âme
t’écrire peut-être ensemble en pensée
pour résonner avec les étoiles
qui afficheront les lettres
déferlantes
dans le firmament
t’écrire enfin pour ne plus avoir peur
de la douleur intense du passé
et construire un futur
sans l’offenser
t’écrire l’instant qui vient d’éclore
au bout d’une folie humaine
supportée en silence
les yeux fermés
t’écrire
quelques mots
la main tendue
vers la lumière espérée
dans le chaos du monde des hommes
Texte et photo copyright Daniel Margreth
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De quoi retenir pour sortir de cet absurde plus humainement qu’un chrysanthème sur une date de la pierre. Ecrire ça serre…
Merci Daniel.
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Merci à toi, Alain.
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