22 mai 2024.
perdu dans le flot des mots
au milieu du cimetière à ciel ouvert
de la pensée unique qui tue
le destin des hommes hésite encore
un instant muet d’effroi
face aux soubresauts perpétuels du jeu
trop longtemps acceptés en silence
la musique mortelle
des larmes retenues
dans l’enfer des histoires intimes
pulvérisées sur les écrans insomniaques
l’indécence des cicatrices intimes
projetés en boucle sur les murs
les graffitis d’hypertextes colorés
explosent sur les ruines du monde
comme autant de cris de douleurs
pour ceux qui souhaitent vivre là
malgré la fureur suicidaire
de la ville déjà agonisante
si malgré tout
le vent matinal porte un souffle
c’est le cauchemar du mot fin
dans son linceul blanc
mais sans espoir
Texte et photo Daniel Margreth
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