20 juin 2024.
le temps nous égratigne
dans nos vies éphémères
chaque jour
il faut accepter les dégâts
des corps mutilés
dans nos yeux fatigués
constater la vision en fuite
des rêves anciens
noyés dans le tourbillon
de la vie qui s’enfuit
le temps nous emporte
loin du chemin espéré
dans les méandres temporaires
des étoiles filantes
des solitudes maladroites
des arabesques interdites
des sentiers hantés
des mémoires oubliées
le temps maussade se rapproche
comme une plaie ouverte
dans l’inconscient collectif
au détour d’un instant ivre
dans l’ombre d’une mémoire fragile
au gré des maux du monde
dans l’émotion des faits divers
qui assassine la réflexion
c’est aussi
maintenant
le temps des caresses
où tes mains m’agrippent encore
dans ton va et vient de frissons
au milieu des râles inconvenants
dans l’élan de nos peaux humides
je te rejoins au gré de l’instant
pour croiser nos larmes de plaisir
dans tes yeux
presque fermés
pour le temps
des murmures
Texte et photo Daniel Margreth
❤
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Merci Barbara !
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