22 juin 2024.
dans l’instant glacial
d’un matin de juin
attablé à la Brasserie de la Paix
devant mon café
je laisse le temps faire son œuvre
et effacer lentement l’émotion
qui assassine ma raison
le regard sur les dorures
et les glaces qui les reflètent partout
les mots silencieux qui s’échappent
de mes doigts fébriles sur le clavier
les pensées amoureuses
tout m’envahit enfin
dans le désordre qui m’enchante
au milieu des soubresauts de la vie
j’ai toujours envie
malgré le bruit du temps qui passe
dans l’attente du dernier instant
j’ai toujours envie de vivre
les premières lueurs étoilées
dans nos yeux devant les corps
éternellement emportés
par les plaisirs inavoués
des éclats d’éternité
Texte et photo Daniel Margreth