9 novembre 2024.
le jour se lève doucement
tu rêves toujours en boucle
des chemins fraternels perdus
des larmes versées pour rien
des douleurs passées aussi
après les voyages délicieux
des piqûres dans les veines
qui déboussolent le cerveau
le jour se lève doucement
sur le désastre qui se prépare
il faut courir sans se retourner
le temps maussade nous efface
dans les faits divers affichés
sur les fenêtres numériques
qui nourrissent les idées noires
dans nos pensées vagabondes
le jour se lève doucement
je suis sur le chemin éphémère
d’un temps magnifiquement amère
du monde insouciant qui s’amuse
d’un joli feu d’artifice démoniaque
qui ravit les plus cons d’entre nous
biberonnés depuis leur naissance
par les messages biaisés des écrans
le jour se lève doucement
sur la mortelle impuissance
d’une humanité qui ne rêve plus
je suis au milieu de ce troupeau
qui bêle avant la fin organisée
de l’émotion légitime de la révolte
qui surgira au funeste instant
de la dernière nuit des rêves
Texte et photo Daniel Margreth
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