2025.
dans la maison
des esprits perdus
dans la mémoire
des putains qui rêvent
dans les fourberies
des êtres sans destin
comme dans la triple inconstance
du temps
à la gloire des pères invisibles
devant la folie inoubliable
des hommes muets de peur
il n’y a plus qu’un vieillard
face à la rivière jusqu’à la mer infinie
qui croit à son destin improbable
prisonnier des brumes éternelles du matin
au milieu des templiers de l’ombre
c’est à cet instant de l’horizon finissant
c’est-à-dire maintenant
qu’il décide de quitter
ce temps maudit
ensoleillé d’épines mortelles
sur la terre épuisée
seul au milieu des hommes abandonnés
sous un soleil qui les ravage
comme les recueils méconnaissables
de la terre natale en flamme
au retour trop prévisible
des heures sombres
Texte et photo Daniel Margreth
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