23 novembre 2021.
Il y avait comme une inspiration avortée
un moment de dialogue désenchanté
une décomposition accélérée du temps
qui emportait les bavardages inutiles
et si et bien entendu et cela va de soi
les propos stériles meublent sans fin
les conversations des esprits infirmes
qui pullulent de paroles dans les bars
quand la plupart se taisent de terreur
d’autres se révoltent de mots et de cris
dans un dernier sursaut avant la mort
capables de vivre un combat insouciant
ils pensent qu’ils auront raison contre tous
que demain sera le meilleur de leur vie
que leurs yeux scintilleront de mille feux
et que le soleil resplendira pour toujours
c’est la destinée des héros intemporels
inscrite dans le firmament des étoiles
qui traversent l’obscurité de la nuit
et disparaissent aux premières lueurs
les jours blafards se lèvent malgré tout
et cahin-caha le temps sinistre passe
dans le cafouillis indescriptible de la vie
sans que jamais rien ne change vraiment
et toi belle aurore apparue par miracle
veux tu prendre ma main maintenant
et m’inviter sur les chemins enchantés
des amours innocents et bucoliques
malgré le vacarme du monde finissant
je n’attendais que ton sourire et ta voix
pour avoir le courage de parcourir enfin
avec toi les chemins des jours heureux
bien sûr les obstacles sont incalculables
mais nous saurons les surmonter en cœur
pour imaginer notre plus belle randonnée
remplie d’amour et de tendresse éternelle
que le son romantique du piano imaginaire
que les pages blanches de notre amour
que nos pas réunis sur le sentier de la vie
gouvernent à jamais nos regards heureux.
Photo et Texte copyright Daniel Margreth.