Ici comme ailleurs

5 mars 2024. 

Ici comme ailleurs. 

L’épuisement général à  cause des quarante voleurs d’espoir qui amassent milliards après milliards, je le mesure chaque jour en allant boire mon café au bar Place des Halles. 

Ils sont de plus en plus présents les mendiants des rues pourtant encore désertes… 

Cette situation ne soulève que peu de révolte et de compassion dans la ville habitée d’un grand nombre de salariés des mutuelles d’assurance… Les classes moyennes ont peur de leur propre déclassement et ne regardent pas la pauvreté des autres s’installer au pied de leurs appartements du centre ville…  

Les médias parlent de la guerre possible en Europe et du désastre de celle en cours à Gaza comme un écho diabolique à leur peur.  

La succession, chez nous, de dirigeants issus de la droite et de la gauche a désarmé les certitudes de beaucoup d’entre eux sur leur avenir.  

Ici comme ailleurs, ils ont beaucoup de mal à se situer dans l’échiquier politique complexe qu’ils ont créé eux même par leur vote et l’expérience des politiques subies.  

Ils ont peur du lendemain et c’est cela le plus grave, ils n’ont plus aucune perspective… 

C’est un mélange explosif qui, ici comme ailleurs, peut les mener tout droit dans le repli sur soi et les idées simplistes et nationalistes, ce qui n’effraie pas les quarante voleurs dont les gains seront peut-être même plus importants encore… 

C’est le danger mortel de l’épuisement général des consciences. 

Ici comme ailleurs.  

Texte et photo copyright Daniel Margreth

Daniel Margreth

Jour et Nuit. Des nouvelles d'ici et d'ailleurs. Photoreportages, Billets d'humeur, Art et Culture.

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