6 mars 2024.
comme tous les matins
assis devant un café double
les mots silencieux s’échappent
sur le clavier froid
encore cette fois
une de mes pensées somnambules
se faufile dans le marais poitevin
pour se connecter au fil de l’eau
qui se déverse abondamment
dans les prairies accueillantes
avec elle je sens la brume vitale
qui caresse la colère du ciel
depuis l’automne dernier
au milieu des larmes partagées
sur fond d’homicide terrestre
au milieu des rêves guerriers
et des questions sans réponse
vivent les hommes sans horizon
comme tous les matins
assis devant un café double
les mots silencieux s’échappent
de la peur du noir
Texte et photo copyright Daniel Margreth