18 mars 2024.
la dissolution des mots
emprisonnés
dans la pénombre de la pensée
unique
emporte doucement le soleil moribond
à quoi bon voyager
dans les méandres
du temps magnifique
de tes yeux
si nos enfants ne peuvent plus rêver
du destin des nuages
écorchés vifs
serons-nous la voix et les mains complices
pleines de mots
tendues aux autres
pour tenter
d’offrir un pas de côté
une pensée
libre de la règle unique
l’utopie joyeuse
hors de la nuit des antidépresseurs
de prison dorée
loin des pensées rationnelles
de la dissolution des mots
Texte et photo copyright Daniel Margreth