30 octobre 2019.
Donc Claude Sinké, ex-candidat du FN de 84 ans, qui a incendié la porte de la mosquée de Bayonne ainsi qu’un véhicule, puis a fait feu et blessé gravement deux fidèles de 74 et 78 ans ce lundi 28 octobre n’a pas commis d’attentat mais est simplement en garde à vue pour tentative d’assassinat.
L’assaillant présenté à un psychiatre pour évaluer son état de santé psychique est finalement responsable de ses actes même si son discernement est altéré… Le procureur national antiterroriste ne se saisira pas de cette affaire.
Il est vrai que déjà le ministre de l’intérieur avait été très prudent sur twitter: « Les faits commis à la mosquée de Bayonne émeuvent et indignent chacun d’entre nous.
Mes premières pensées vont aux blessés et à leurs proches. Solidarité et soutien à la communauté musulmane dont je mesure le choc et l’effroi. »
Donc pas d’attentat raciste, pas de crime islamophobe, pas d’agression, pas de violences, juste des faits!

Je doute que les mêmes termes auraient été utilisés lors de « faits » similaires contre une église ou une synagogue… Pourtant les services de renseignement connaissent depuis longtemps la dangerosité des groupuscules de l’ultradroite.
On a entendu Mr Castaner avec des propos bien moins retenus en ce qui concerne les gilets jaunes qualifiés de « factieux », de « séditieux », « d’attentat » contre les permanences de députés LREM ou « d’attaque » contre l’Hôpital Lariboisière…
Par ailleurs la personnalité de l’auteur « des faits » n’est sans doute pas plus « déséquilibrée » que celle des autres auteurs d’attentats mais il est vrai aussi que leur « neutralisation » en cours d’opération ne permettra jamais aux experts psychiatriques de se prononcer!
Le débat initié par Macron sur l’Islam et sur le voile, repris par l’extrême droite et la droite la plus réactionnaire, traverse le gouvernement et visiblement brouille la communication du Ministre.
Au lieu de discuter sur le voile des femmes musulmanes, ils devraient plutôt retirer le voile idéologique qu’ils ont sur les yeux.
Chronique Copyright Daniel Margreth.