19 avril 2024.
elle parlait toujours autant
depuis la première soirée
des mauvais moments passés
au côté de son mari violent
son angoisse était palpable
encore présente dans sa voix
elle criait tous ses maux à la fois
malgré son regard aimable
son divorce était pourtant lointain
mais l’immense douleur persistait
encore tant d’années après les faits
mes paroles ne pouvaient plus rien
et chaque soir la même souffrance
il n’y avait plus d’espace amoureux
dans son cœur encore tempétueux
pas de repos dans la macabre transe
elle parle sans doute tout autant
mais je n’entends plus cette voix
depuis hier je reste seul chez moi
à penser aux méandres du temps
Texte et photo Daniel Margreth