20 décembre 2020.
Ils étaient moins nombreux samedi 19 décembre à se rassembler devant la Préfecture (environ 300) mais toujours aussi combatif pour le retrait de la Loi Sécurité Globale.
Extrait du texte lu lors de la prise de paroles:
« Ce projet de loi poursuit et complète une offensive liberticide avec la loi sur le séparatisme et les 3 décrets du 2 décembre 2020 modifiant le code de la sécurité intérieure, qui élargissent les critères du fichage des citoyennes et citoyens par la police. Ces décrets permettent de collecter, conserver et traiter les données non plus seulement en fonction de « l’activité », mais en raison de « l’opinion politique », de « l’appartenance syndicale » ou bien encore des « convictions philosophiques ou religieuses ». Chacune et chacun d’entre nous peut mesurer la dangerosité de l’extension du fichage des données personnelles. Il s’agit d’une nouvelle attaque contre les libertés publiques notamment d’une atteinte à la liberté d’opinion, au droit et au respect de la vie privée, et tout particulièrement d’une atteinte aux libertés syndicales.
Plus largement, il est possible de faire le lien avec le projet de loi sécurité globale qui vise à saisir des informations en masse (drones et caméras piétons), et avec les nouveaux décrets qui concernent la façon dont ces informations pourront être exploitées et conservées. L’ensemble de ces dispositions autoritaires s’appuient sur le livre blanc de la sécurité intérieure.
Cette dérive autoritaire va de pair avec la remise en cause des conquis sociaux. C’est vrai concernant les privé-e-s d’emploi avec une réforme de l’assurance chômage qui durcit les conditions d’accès à l’indemnisation, des intermittent·es qui subissent des annulations de cachets en cascades, des migrant·es avec une absence de politique d’accueil, des salarié·es avec une offensive contre les conquis sociaux, des fonctionnaires avec le transfert de leurs missions au privé (Loi Dussopt) et des enseignant·es avec la loi Blanquer.
Toutes ces dispositions législatives liberticides et antisociales nous projettent dans une société du contrôle, de la surveillance généralisée et font de chacun·e un une menace à l’ordre sécuritaire.
Les violences dont ont été victimes les migrant.e.s demandeur.euse.s d’asile et celles et ceux qui les soutiennent, le lundi 23 novembre, à Paris, puis le passage à tabac d’une extrême violence de Michel Zecler, ce producteur de musique noir, dans ses locaux, avec des propos racistes formulés à son encontre n’auraient pas pu être diffusées avec ces mesures liberticides. »
A l’issue de la prise de parole, les manifestants sont partis en cortège jusqu’à la place de la République où des décorations « spéciales » furent déposées avec celles de Noël.






















Encore de superbes photos. Merci Daniel
Alima
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