12 juillet 2021.

Il y avait quelque chose qui retenait notre souffle
dans cet infini majestueux de vagues et de sable
une peur indicible et ancestrale qui dépasse
la dimension humaine et le tic tac de nos vies.
La menace permanente de la mort annoncée
celle qui surprend parce que nous l’ignorons
celle qui suit son chemin sans nous voir
celle du temps réel face à la nature éternelle.
La Grande Côte s’étalait sous nos yeux d’enfants
comme l’infini du ciel nuageux et menaçant
mais nous ne regardions que le sable doré
et le mouvement incessant des vagues.
Nous n’étions que des gosses insouciants
qui pensaient que le temps est définitif
que les vagues courent après le sable
que nos jeux innocents dureraient toujours.
Les blockhaus autrefois sur les dunes
sont aujourd’hui au milieu des vagues.
Le temps est passé depuis si longtemps
que notre âme d’enfant a déserté le sable.
Texte et photo copyright Daniel Margreth.
Si seulement les vagues pouvaient toujours courir après le sable sans l’engloutir ! Poignante nostalgie.
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