9 mai 2024. 

il suffisait de quelques mots  

posés sur un papier doré  

dans l’instant glacial d’un matin  

pour que les émotions intimes  

que nos croyions ensevelies  

remplissent de nouveau nos cœurs  

il suffisait de quelques mots  

pour penser au destin fleuri  

qui s’écrivait dans ce moment  

loin l’un de l’autre et pourtant proche  

par cette trace sur un clavier 

des douces larmes de nos vies seules  

il suffisait de quelques mots 

qui traversaient le ciel d’azur  

pour que cupidon se rapproche  

et scelle nos vies solitaires  

du sceau des émotions intimes  

dans l’éternité de nos cœurs 

il suffisait de quelques mots  

pour espérer une destinée  

de tous les plaisirs inavoués  

depuis si longtemps espérés  

dans le silence assourdissant  

des mots posés ici ou là  

Texte et photo Daniel Margreth