22 novembre 2019.
En visite à l’université de Picardie Jules-Verne à Amiens, jeudi 21 novembre, le Président Macron a déclaré que « Notre pays est trop négatif sur lui-même » et à inviter les étudiants à « prendre deux pas de recul« .
Ainsi, devant quelques 200 étudiants, le Président Macron a fustigé le pessimisme ambiant: « On a l’impression, si on s’écoute collectivement, si on branche la radio, qu’on allume la télé, que tout est terrible » alors qu’il les appelait à « affronter les difficultés » et « d’être quand même positifs et d’avancer« .
L’oubli du Président
Il a affirmé que si l’acte désespéré du jeune étudiant de Lyon était symptomatique des difficultés de certains étudiants, les mesures prises par son gouvernement allaient dans le sens de l’amélioration des conditions matérielles des étudiants: suppression des 217 euros de la cotisation à la sécurité sociale…
En oubliant de dire que la loi permet maintenant de facturer, en plus du montant de l’inscription, des frais particuliers laissés à l’appréciation de chaque université pour des services particuliers (mais obligatoires) ce qui dans bien des cas a fait augmenter de fait le coût de l’inscription par rapport à l’an passé!
La grève du 5 décembre
Parlant de la grève interprofessionnelle prévue le 5 décembre, il a mis en garde contre les violences qui ont émaillé les manifestations étudiantes et celles des 1 an des gilets jaunes:
« Il n’y a pas de liberté sans ordre public dans la rue, il y a une liberté de manifester, il y a une liberté d’exprimer son opinion, mais il n’y a pas de liberté de casser » .
Pas un mot sur les violences policières qui se sont abattues sur les manifestants notamment depuis 1 an… Un sujet tabou pour ne pas interférer avec l’IGPN qui enquête dans la totale transparence comme nous le savons tous.
Gageons que les étudiants, les travailleurs et les chômeurs, revêtus de gilets de toutes les couleurs, auront à cœur « d’affronter les difficultés » tous ensemble, comme Macron les y invite, en faisant grève et en manifestant le 5 décembre en masse contre la réforme des retraites qui ne ferait qu’aggraver leur sort.
Chronique Copyright Daniel Margreth.