8 novembre 2021.
Tu peux me dire que tu pleures
je pleure aussi
de l’innocence étranglée
à l’instant où tout a basculé
Tu peux me dire que tu es seul
je suis seul aussi
dans ce monde si vaste et si étriqué
où tous se cachent visages masqués
Tu peux me dire que tu es triste
je suis triste aussi
de la souffrance qui étrangle
et des yeux qui se détournent
Tu peux me dire que tu souffres
je souffre aussi
de l’absence permanente de l’amour
de la chaleur humaine insaisissable
Tu peux me dire que tu as peur
j’ai peur aussi
de l’éternelle trahison de l’amour
du bruit des talons qui s’éloignent
Texte Copyright Daniel Margreth.