3 avril 2024.
les lustres d’antan en imposaient
ils trônaient majestueux au milieu
leurs reflets mensongers tout autour
multipliaient le faste d’un passé perdu
il ne restait plus que des rêves anciens
dans les yeux des habitués peu surpris
de la décoration de leur Café de la Paix
il savait qu’ici c’était un commencement
un instant secret qui ne s’évanouirait pas
aujourd’hui il s’agissait de ne pas se perdre
dans l’histoire débutée depuis longtemps
probablement depuis de nombreux siècles
dans l’invention mythique de sa mémoire
elle serait bientôt là présente dans son rêve
comme un scénario convenu d’avance
il avait rendez-vous avec elle et le passé
ce passé invisible à l’aurore d’un temps
qui émerge des méandres de la pensée
d’une folle journée ensoleillée à son bras
qui finira sous les fameux lustres d’antan
et la décoration de leur Café de la Paix
Texte et photo Daniel Margreth