8 novembre 2019.
La clause du grand-père ou la botte secrète du gouvernement pour faire accepter par quelques syndicats une réforme qui va mettre nos petits enfants dans une situation sociale misérable dont les actifs ne veulent pas pour eux-mêmes …
Les sujets de discussion sur la prochaine réforme des retraites destinée à unifier les 42 régimes existants ne manquent pas notamment pour les syndicats « réformistes » prêts à un compromis avec le gouvernement moyennant quelques aménagements qui leur permettraient de faire passer la réforme à leur base…
Parmi ceux-ci, il y a la fameuse clause du grand-père.
Il s’agit de n’appliquer la réforme qu’à ceux qui commence à entrer dans la vie professionnelle à la date d’application de la loi réformant les retraites. On ne toucherait pas au système de retraite de tous ceux qui sont déjà dans un des 42 systèmes actuels.
Donc les salariés actuels ne seraient pas impacter par la réforme actuelle: le gouvernement espère ainsi, avec l’aide de quelques syndicats qui l’accepteraient, éviter un mouvement de grève d’ampleur!
Accepter un tel deal par ces syndicats serait d’un mépris incroyable pour les futures générations de salariés qui seraient sacrifiés par leur « grands parents » qui travaillent actuellement et qui conserveraient, eux, les avantages acquis…
Cela est d’autant plus malin pour le gouvernement que pendant que l’on discute de l’ampleur éventuel de cette clause, on escamote le changement de paradigme:
le passage du système par répartition à un système par point, changement, qui à lui seul, est synonyme de régression sociale pour le plus grand nombre.
Comme le proclame le plus grand nombre des syndicats, le seul mot d’ordre acceptable face au gouvernement et sa réforme, c’est l’abandon de la réforme.
Il faut donc une forte mobilisation unitaire pour que la grève du 5 décembre 2019 ne soit pas à nouveau un coup d’épée dans l’eau et réussisse à faire plier le gouvernement!
Chronique Copyright Daniel Margreth.